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L’ostéopathie est une manière de soigner en utilisant des techniques manuelles. L’ostéopathe utilise des gestes minutieux et précis afin de traiter les troubles de fonctionnement du corps humain, au niveau des tissus. Il manipule et palpe avec soin les os, les muscles et les articulations. Ses manipulations sont toujours lentes pour ne pas brusquer ni blesser le patient.
Il doit notamment être capable de mesurer avec ses mains. Cette profession est reconnue en France, même si ce n’est pas le cas dans tous les pays. Il existe deux types d’ostéopathes : l’ostéopathe exclusif qui est uniquement ostéopathe et le non-exclusif qui exerce une autre profession médicale en complément. L’ostéopathe autonome n’est pas soumis aux mêmes instances médicales que les médecins. Selon leurs principes, le corps est une unité dont la structure et le fonctionnement dépendent l’un de l’autre, le squelette et les muscles ont davantage qu’un rôle de soutien et l’organisme a la volonté de guérir.
Généralement, les patients vont les voir pour leurs problèmes de colonne vertébrale mais l’ostéopathe est capable de soigner d’autres problèmes tels que les difficultés respiratoires, les migraines chroniques et les douleurs des articulations.
Pourquoi faut-il un diplôme pour devenir ostéopathe ?
L’ostéopathie nécessite de nombreuses compétences, dont des connaissances approfondies en anatomie, en biomécanique, en physiologie, en neurologie, en psycho-pathologie, en techniques palpatoires ainsi qu’en structure des os, articulations et muscles. L’ostéopathe doit être capable d’effectuer différents tests de mobilité afin d’analyser le corps de son patient. Rien qu’avec le toucher, il doit évaluer la forme, la consistance, la température, le volume, la position et la tension des structures du corps qu’il manipule. Pour y parvenir, il doit notamment développer une sensibilité palpatoire particulière.
L’ostéopathe identifie le problème primaire de son patient, celui qui est la cause de tous ses problèmes et douleurs secondaires. Il prend aussi en compte les antécédents médicaux de son patient. Sans formation adéquate, il ferait courir un grand risque d’erreur de diagnostic à ses patients, sans compter qu’une mauvaise manipulation risque de leur causer des soucis médicaux graves tels qu’un AVC ou une paralysie. Pour toutes ces raisons, le diplome ostéopathe est obligatoire pour exercer la profession d’ostéopathe.
La formation
Elle dure cinq ans et est accessible en post-bac ainsi qu’à la suite ou en complément d’une formation médicale ou paramédicale. Elle comporte 4860 heures dont 1500 de pratique (où l’étudiant doit compléter et valider 150 consultations réalisées dans l’école et encadrées par des professeurs) et 3360 de théorie. Ce nombre d’heures de formation est préconisé par l’OMS. Pour devenir ostéopathe, on ne peut passer que par des écoles privées, dans des établissements agréés par le ministère chargé de la santé : il n’existe pas de formation publique. Elle coûte entre 8000 et 9000 euros par an. La sélection se fait sur dossier et entretien. Elle fournit un diplôme national ou un diplôme d’Etat qui n’ont aucun équivalent universitaire. Pour se réorienter avec ce type de formation, il faut par conséquent tout recommencer à zéro. Il n’existe pas de spécialisation en ostéopathie, il est seulement possible de devenir généraliste, même s’il est toujours possible de s’orienter dans un domaine particulier (ex. : pédiatrie, gériatrie, sport). Le programme de la formation permet aussi aux étudiants des cursus médicaux d’y prendre part en cours du soir.
Les lois
En mars 2002, la loi Kouchner reconnaît l’ostéopathie. A partir de ce moment, pour être ostéopathe, il faut être détenteur d’un diplôme ayant suivi une formation dans un établissement agréé par le ministère chargé de la santé et il est obligatoire de suivre une formation continue. Les ostéopathes doivent enregistrer leur diplôme, certification, titre et autorisation dans une liste dressée par le représentant de l’Etat dans le département où il exerce sa profession. Le 25 mars 2007, de nouveaux décrets sont ajoutés, précisant davantage la nature du métier d’ostéopathe et où il est indiqué qu’il ne doit pas se substituer aux soins qui nécessitent des médicaments ou des interventions chirurgicales.